Grâce à des mois de lutte acharnée, la centrale nucléaire prévue à Plogoff ne verra jamais le jour.
Au moment du départ des mairies annexes à Lors des affrontements les femmes sont aussi aux premiers rangs, barrant la route aux gendarmes. Les gens voulaient un changement (…). (…).
Et donc ça les rapprochait. Pour ce qui est du projet de centrale nucléaire, c’est non. Le cap Sizun est une presqu’île, or on sait que les îles, dès qu’il y a une menace extérieure, font bloc. Pendant les six semaines de l'enquête publique, elles se mobilisent quotidiennement, restent des heures, certaines des journées entières devant les gardes, elles leur parlent, parfois découragent les plus jeunes. Les militants, souvent des jeunes de moins de 30 ans, publiaient une « Plateforme de Porsmoguer » qui a été un des textes fondateurs de lécologie politique en Breta… »Cliquez ici en savoir plus sur les centrales nucleaires Février 1980 : la population de Plogoff entière se soulève pour lutter contre l’implantation d’une centrale nucléaire dans leur commune. Et ils ressentaient chez les gens du Larzac ce même attachement à leur territoire. Ce mouvement antinucléaire s'inscrivait dans une époque marquée par la naissance de l'écologie … Le projet de centrale nucléaire de Plogoff est un projet d'installation par EDF d'une centrale nucléaire sur la commune de Plogoff dans le Finistère en Bretagne.La mobilisation populaire que ce projet a déclenchée contre lui entre 1978 et 1981 aboutit à l'abandon de ce projet. Plogoff est une petite commune de 2 300 habitants, à 5 km de la pointe du Raz, à l’extrémité de la Bretagne.
LÉtat ajoutait à sa liste le site de Porsmoguer (Ploumoguer, Bas-Léon). Ils se sentent, contrairement à aujourd’hui ou les gens sont beaucoup plus mobiles, attachés à une terre. À plusieurs reprises, des manifestants sont interpellés et jugés pour dégradation de bâtiment public et jets de projectiles, la lutte étant désormais perçue comme le combat des « pierres contre des fusils »Les femmes ont eu un rôle particulièrement important dans cette mobilisationLorsque les camionnettes, protégées par des gardes mobiles, sont mises en place pour faire office de mairie annexe, les femmes entament une guerre de nerfs avec les gendarmes. Aussi bien des jeunes que des anciens, des femmes et enfants, ont pris parti dans cette lutte. Il est évident que les gens de Plogoff se sont battus contre le nucléaire et aussi pour cette appartenance à une terre. En plus, être entré en résistance ça créait forcément un lien. Aucune centrale nucléaire ne devrait y voir le jour.« Dans les années 70, il y avait quand même une grande solidarité au niveau des luttes sociales. On était de ce côté là. Le Dossier Plogoff nous replonge dans les années 70 à une encablure de la Pointe du Raz, avec les gens d’alors, leurs visages, leur manière de parler, de s’habiller… Des êtres bien campés, enracinés, qui savent ce qu’ils veulent et ne veulent pas. Les habitants de Plogoff sont rapidement rejoints par ceux des communes adjacentes, et par des manifestants venus de plus loin.Les parachutistes sont appelés en renfort, accompagnés de 800 gendarmes mobiles.
Parmi elles, Annie Carval devenue présidente du comité de défense (à la place de Jean-Marie Kerloch, à qui il est reproché de se laisser influencer par EDF)Un spectacle a été mis en scène d'après cet ouvrage par Sept escadrons de gendarmes mobiles sont stationnés à Concernant l'armement, des grenades incapacitantes seront employées en grand nombre, dont des « grenades lacrymogènes instantanées » (À la suite d'une mobilisation importante, le projet a été abandonné, ce qui représentait une première en France. Il y a 40 ans, la révolte de Plogoff : pourquoi EDF avait choisi ce site pour sa centrale nucléaire. Durant lhiver 1975, une première mobilisation antinucléaire a émergé sur le site dErdeven qui semblait avoir les faveurs des promoteurs de latome. Aujourd’hui, le vent continue de souffler sur le terrain prévu à cet effet et la zone a été classée. Les affiches et slogans fleurissent : à la devanture de chaque commerce, sur les fenêtres des habitations, sur les murs de la commune, même sur le clocher, et dans les environs. En décembre 1975, une première coordination antinucléaire se réunissait à Ploumoguer. »« Ce n’est pas la même lutte mais il faut dire que l’esprit de solidarité était plus grand à l’époque, donc c’était très naturel d’être proche des gens du Larzac. C'est sur cette pointe, face à l’île de Sein, l’un des plus typiques paysages bretons, que le gouvernement tenta de construire une centrale nucléaire.
L'année précédente, une Jean-Yves Cléach, Jacqueline Le Morvan, Benjamin Steck, De plus, Ploumoguer est jugé trop proche de Brest, comme « Les premières manifestations en France n’ont lieu qu’en 1971, contre les projets de Comité Local d'Information Nucléaire et Comité Régional d'Information Nucléaire qui organisent des campagnes d'information et des fêtes antinucléaires mêlant concerts, débats et spectacles. La population refuse entièrement le projet d’implantation d’une Très vite, la population entière se mobilise. Nous-même étions dans une position difficile, face à des forces mobiles et c’était leur cas aussi. Après l'enquête publique, des manifestations ont lieu, tournant à des affrontements parfois violents avec les CRS. A force d’injonctives, les mamies font craquer les militaires les plus jeunes et les moins préparés.