Le livre se lit, s’écoute comme un chant pudique. Bonjour, Ce blog est édité par un collectif d’écrivains genevois sous la responsabilité de Pierre Béguin.
Dante
On ne devait pas pénétrer dans l'intimité des gens. Bienvenue.
Ecrivain, professeur d’université et critique littéraire, Pierre Jourde se pose ici quelques questions.
En l’écrivant, Pierre Jourde n’avait pas conscience de cette tension infernale. Son exigence de vérité dissèque les clichés répandus après sa mésaventure (l'intellectuel contre les bouseux, l'écrivain contre les taiseux, etc.
Par Pierre Jourde (Ecrivain) Publié le 13 juillet 2020 à 17h34 Mis à jour le 13 juillet 2020 à 17h39. Pierre Jourde revient sur des événements qui en 2005 ont défrayé la chronique. Dans cet exercice, Pierre Jourde ne se ménage pas, mettant le doigt sur son inconscience, sa naïveté, sa bêtise.
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Il aura attendu huit ans pour revenir sur le drame.
Javet Marie
Mais cela ne suffirait pas encore à faire de La Première Pierre un livre qui s’imprime aussi fortement dans la mémoire.
Pour saisir son attachement à cette terre qui se vide et retourne au désert, Pierre Jourde trouve cette pénombre qui enserre chacun et chaque maison là-haut. Il enseigne la littérature à l'université Grenoble III.
Auteur d’une vingtaine de romans, de récits et d’essais, Pierre Jourde n’avait jamais écrit sur son village.
Il tente de démêler l’écheveau d’émotions, de tabous, de non-dits, d’erreurs manifestes qui ont conduit plus ou moins directement à l’explosion d’une violence qui détonne dans la France des années 2000.
Thèmes Roman. Temps de lecture 10 min .
Pierre Jourde retourne depuis pour les vacances au village mais subit un ostracisme en règle de la part de ses anciens assaillants. Dans l’attente de la cérémonie, le temps s’étire.
Le livre dépasse évidemment la simple chronique.
Cependant, le «je» secret demeure la promesse de cette assomption, sans laquelle il n’y a pas de raison de vivre.» Là-haut, là où le vent froid et la solitude pèlent les vies jusqu’à l’os, les pouvoirs du livre sont devenus mortels.
En chantant cette terre du silence battue par les vents, il voulait permettre à son père, et aux autres disparus et aux quelques vivants qui restent, de dire «je». Pierre Jourde n’use pas d’euphémismes ou d’omissions utiles pour honorer cette rudesse-là : le vin en bouteille consignée qui aide à tout encaisser, les accidents sinistres sur la route ou aux champs, l’isolement croissant, encore accentué par la mécanisation, l’absence complète d’intimité au sein du village, l’hygiène approximative et la merde qui s’insinue partout.
Seuls les bruits le guident. Pays perdu devait voir le jour mais ne pouvait pas voir le jour. L’auteur est un enfant du pays, il y vient chaque été et même plusieurs fois par an. Jancar Drago
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Riley Lucinda
Le «je» de la réserve intime… Le «je» qui permet de se dire et de croire par-devers soi que l’on ne se limite pas à ce que l’on est; que la porte vers un soi meilleur ou différent est toujours possible. C’est Pierre Jourde qui descend la bière dans le caveau familial. On ne devait pas le dire.
Ecrivains et auteurs Pierre Jourde. L’auteur ne voit rien, il est tapi dans son lit.
Les échappées vers l’enfance aussi.
Certains, dégoûtés, ont préféré partir.