Il y a des entreprises de marketing, maintenant, qui recherchent des spécialistes en deepfake parce qu’on se rend compte que cette technologie-là peut être intéressante pour des campagnes de marketing. Je suis très au fait de tout ça et je suis très inquiet de ce qui se passe», affirme-t-il au bout du fil lorsque rejoint par La Presse canadienne.Aujourd’hui âgé de 76 ans, Bernard Derome n’a rien perdu de sa vivacité d’esprit ou de son sens de l’humour et de l’autodérision.«Ils se sont payé ma tête et j’accepte volontiers qu’on se paie ma tête. Un politicien, par exemple, qui se ferait prendre à dire une énormité pourrait invoquer l’hypertrucage pour clamer haut et fort qu’il n’a jamais dit ça.Et comme l’illustre Jeff Yates, le public risque d’y perdre son latin.«Pas besoin de créer un deepfake; juste le fait que ça existe, tu peux justement remettre en question n’importe quoi. J’ai eu beaucoup de plaisir à échanger avec eux. Il faut un imitateur, mais il y a des technologies qui sont en développement pour être capable de reproduire la voix. Son sosie? Il faut se poser la question», prévient-il.Or, la banalisation présente des risques dont tout le monde est bien conscient, à commencer par Bernard Derome lui-même.«Évidemment que c’est dangereux!

Je leur ai dit d’y aller à fond, de pousser. «J’ai l’impression qu’on va rapidement avoir fait le tour de ça en publicité et nous, on n’a pas l’intention de réutiliser ça ailleurs.»N’empêche qu’elle va proliférer une fois le dernier obstacle technologique franchi : «À ce moment-ci, la grande barrière qui demeure en place pour les deepfake, c’est que ça ne reproduit pas la voix.
[...] On est en danger tout le temps, c’est certain. Benoit Paquette - Humoriste-Imitateur. Je me suis battu pour ça et j’ai gagné. Il faut s’assurer qu’on arrive finalement avec l’histoire vraie», dit-il. «Absolument pas!» répond-il sans hésitation lorsqu’on lui demande s’il a l’intention d’utiliser cette technologie à nouveau pour une campagne publicitaire. Il … La technologie fait en sorte qu’on est obligés de repenser la façon d’exercer le métier aussi. Et c’est davantage la prouesse technique, le côté surprenant de la chose qui l’a attiré: il nous a répété plusieurs fois qu’il n’avait jamais accepté de faire de la publicité, mais qu’il était fier de participer à ceci parce que c’était quelque chose qui n’avait jamais été fait.»Bernard Derome rappelle d’ailleurs au cours de l’entretien que «c’est moi qui ai fait la bataille à Radio-Canada pour que les journalistes ne fassent pas de publicité.

«J’ai l’impression qu’on va rapidement avoir fait le tour de ça en publicité et nous, on n’a pas l’intention de réutiliser ça ailleurs.»N’empêche qu’elle va proliférer une fois le dernier obstacle technologique franchi: «À ce moment-ci, la grande barrière qui demeure en place pour les deepfake, c’est que ça ne reproduit pas la voix. Voici enfin comment on a recréé Bernard Derome de 1970. Vos préférences de communication ont été mises à jour.Vos préférences de communication ont été mises à jour.Vos préférences de communication ont été mises à jour. Son fils? Il faut s’assurer qu’on arrive finalement avec l’histoire vraie», dit-il.On fait le tri pour extraire l’essentiel. Assurez-vous de ne rien manquer. Un politicien, par exemple, qui se ferait prendre à dire une énormité pourrait invoquer l’hypertrucage pour clamer haut et fort qu’il n’a jamais dit ça.Et comme l’illustre Jeff Yates, le public risque d’y perdre son latin.«Pas besoin de créer un deepfake; juste le fait que ça existe, tu peux justement remettre en question n’importe quoi. Ils m’ont proposé cette affaire-là. C’est brillant. Ça peut certainement atteindre la réputation de quelqu’un de façon sauvage.