par Trouve Tonjob | Publié 14 février 2012-Mis à jour 11 août 2017 | 12 commentaires. J’ai passé un an et demi là-bas et j’ai trouvé du travail en tant que commentateur sportif en anglais pour le championnat italien. Le Blitz de Montréal, l’équipe de football la plus résiliente du Québec? on peut mourir tranquille, enfin le plus tard possible. Ayant tous les deux leur caractère, ils n'ont pas hésité à se prendre la tête en direct, pour des moments qui resteront à jamais dans les mémoires. Du reste, la manie du commentaire sportif m’est venue très tôt. C’est une situation courante dans le football : on fait souvent appel à des supporters, ou à des gens qui parlent plusieurs langues et qui connaissent le football, mais qui n’ont pas forcément suivi une formation appropriée. Hiddink, un Néerlandais qui parle très bien anglais, a tendance à faire des réponses de vingt à trente secondes, ce qui signifie que vous commencez à prendre des notes sans aller jusqu’au bout… Pour moi, la prise de notes est une manière de me donner du temps, pour pouvoir trouver le mot qui convient, avant même de commencer à traduire. Il est indispensable de garder à l’esprit que vous n’êtes là que pour traduire, même s’il y a des caméras. J’ai contacté un club de football local, le Bristol City. Il peut être difficile de devenir commentateur sportif car c'est un domaine très compétitif où il est difficile de percer. J’ai eu de la chance, car le responsable, plutôt âgé, et en tout cas le plus expérimenté (c’était à la base un supporter de l’équipe), m’a dit : « Écoutez, ça fait vingt ans que je fais ce métier et franchement, je peux m’écarter sans problème.
Il a commenté ou couvert plusieurs Coupes du monde de football et Championnats d'Europe de football. Il existait donc un cadre plus réglementaire et plus strict que celui des conférences de presse. L’attaché de presse est le responsable de la communication, si l’entraîneur a dit une bêtise ou donné une réponse susceptible de créer la polémique, il peut parfois vous demander de ne pas traduire, pour calmer le jeu. Avec de la détermination, vous finirez par trouver un emploi enrichissant à la fois personnellement et professionnellement. Vous arrive-t-il de procéder différemment, sans notes par exemple ?Ça dépend. Pour ses instants de bonheur, lorsqu'il commente les exploits Etrange sensation à chaque fois que Grégoire Margotton annonce Benjamin Pavard au second poteau. Ce n’était donc pas très fair-play de ma part : je commentais les échanges au fur et à mesure, mon adversaire s’est déconcentré et j’ai finalement remporté le match en cinq manches. Comme ce n’est pas pratique d’embaucher deux interprètes, et que les missions sont très intenses (de vingt à quarante minutes), j’ai dû très vite m’habituer à traduire vers le français.

Après plusieurs années de travail à Londres, j’ai décidé de déménager à Milan. J’ai baissé les bras au bout de cinq minutes, il s’agissait d’interpréter de l’anglais vers l’italien, c’était vraiment très difficile. Avez-vous toujours envisagé de devenir interprète ?Pas vraiment. À l’époque, je faisais mes études pour devenir interprète et savais bien qu’avoir recours à quelqu’un qui n’était pas de langue maternelle italienne ou française ne représentait pas l’idéal.

Je lui ai aussitôt demandé, peut-être un peu naïvement, comment elle avait fait pour s’introduire dans le milieu. Le rythme était très rapide : questions et réponses se succédaient sans pause.

N'ayant jamais peur de dire tout haut, ce que les autres pensent tout bas, l'ancien défenseur de l'Cela fait près de onze ans qu'Alexandre Ruiz n'a plus commenté, lui qui exerçait alors sur Europe 1. Comment se passent les interviews avec les fortes personnalités médiatiques du milieu footballistique ?Je pense qu’être interprète ressemble parfois au métier d’acteur, je ne suis pas le premier à le dire. Elle m’a répondu que l’allemand était indispensable pour être interprète de conférence au sein du comité exécutif de l’UEFA.
La prise de notes me vient de ma formation, et je la juge d’autant plus indispensable que dans le domaine footballistique, on travaille souvent en mode consécutif.Même si vous connaissez les personnes que vous interprétez, même si vous vous attendez plus ou moins à ce qu’elles vont dire, vous prenez toujours des notes ?Oui, dès qu’une réponse dépasse les trente secondes, il faut passer à la prise de notes. Bien sûr, j’aimerais un jour interpréter aussi bien vers le français que vers l’anglais. D’un côté, vous jouez un rôle très important, car sans vous personne n’arrive à communiquer, mais de l’autre, il faut prendre en compte la présence des journalistes, des entraîneurs et des joueurs qui, eux, sont vraiment des stars.