« Il n’a pas été acheve », a précisé le colonel Arnaldo Saucedo, commandant le deuxième bataillon de « Rangers » en opération dans ce secteur.Les journalistes qui piétinent aux abords de la morgue, parmi les photographes et les cameramen, font montre d’une stupéfaction mêlée d’incrédulité. Il a tiré arguments pour étayer sa thèse des obstacles mis à son désir de voir le corps supposé de Che Guevara (on lui a même refusé – détails macabres – l’examen des doigts prélevés sur la dépouille du disparu). À vrai dire, en Europe, on savait si peu ce que signifiait ce « Che », que certains n’hésitaient plus à en faire le second prénom d’Ernesto Guevara, ou même le premier.Une lecture attentive de la littérature espagnole et latino-américaine aurait dû pourtant apprendre à ceux-là que « che » était toujours précédé de l’article « el » ; il ne pouvait s’agir que d’un nom ; dans le langage courant, « el che Guevara » pouvait se rapprocher de « el tio Guevara », ce type qu’on a appelé Guevara, ou « le gars Guevara ».En fait « che » est la transcription en phonétique castillan d’un mot des anciens Indiens d’Argentine qui veut dire : les gens, la tribu, le peuple.

Son échec est dû à l’absence de tout appui populaire et à l’aridité du terrain choisi ».

Et c’est l’attitude du gouvernement cubain qui est responsable de ce changement d’optique. Or une expertise graphologique est indispensable. À l’autre extrémité du bourg aux rues désertes (…) se dresse, à flanc de coteau, une morgue improvisée dans une ancienne étable.

Les officiers chargés de lever chacune de nos objections éventuelles concernant l’identité de « Ramon » s’évertuent à signaler la ressemblance, trait par trait, du cadavre avec le guérillero. Pourquoi « Che », entre guillemets ? THE DEATH OF CHE GUEVARA: A CHRONOLOGY Compiled by: Paola Evans, Kim Healey, Peter Kornbluh, Ramón Cruz and Hannah Elinson . À mon adresse, il ajoute : « no comprendo… » et quitte les lieux. Il est venu ici en observateur.

Partenaires Interrogé à son tour, le colonel Saucedo me dit : « Oui, c’est un militaire américain, un instructeur du centre de Santa Cruz. Albums photos

Après sa mort, Che Guevara devient une icône pour des mouvements révolutionnaires du monde entier, mais demeure toujours l'objet de controverses entre historiens, à cause de témoignages sur des exécutions d'innocents mais contestées par ses biographes. Le 9 octobre au matin, la nouvelle tombe : Che Guevara est mort.

Il a succombé à ses blessures aux premières heures de lundi. Certes la radio de La Havane, captée à Miami, a parlé de la mort de Che Guevara. Il semble qu’on ne puisse en chercher la solution dans la seule Bolivie. On sent les nuances dans leurs convictions, mais pour l’essentiel il y a accord.Leur thèse vient d’ailleurs de recevoir un contreseing de poids, Fidel Castro ayant annoncé dimanche qu’il croyait fondées les informations en provenance de Bolivie faisant état de la mort de Che Guevara. L’armée bolivienne, assistée d’instructeurs américains de l’école de contre-guérilla de Panama (les bérets verts), doit consentir des efforts chaque jour plus grands pour tenter de bloquer l’extension du mouvement révolutionnaire.Il convient également de préciser que si la guérilla de Bolivie a pris de l’ampleur depuis qu’il est fait état de la présence de Guevara dans le pays, le mouvement existait déjà avant son arrivée.